Quoi de mieux pour passer des vacances qu’un petit coin de paradis ? C’est ce qu’a fait David Bernadou sur le lac Carcan-Hourtin ! Il nous fait part de sa stratégie pour exploiter au mieux cet endroit et en faire profiter sa famille pour partager de beaux moments de pêche.
« Cette année, nous partons en vacances en famille en Gironde, à l’extrême sud du lac de Carcan-Hourtin, célèbre pour sa population assez dense de carnassiers. Brochets, sandres, perches et silures y sont présent en grand nombre. Je prévois donc quelques sessions avec mes proches pour passer des moments de pêche agréables.
Le lundi 17 août, je découvre enfin ce lac mythique de 5 700 hectares. Mon enthousiasme redescend doucement et mon esprit passe en mode « stratégie ». Où ? Comment ? Quoi ?
Après une rapide analyse de la carte, la côte ouest (la plus profonde) semble la plus propice, avec de belles pointes et des baies profondes. La côte est en partie protégée par une bande de rive de 500 m. Ce lac est un immense banc de sable avec des zones d’herbiers disséminées par endroits, les berges sont des plages de sable fin mesurant de quelques dizaines à plusieurs centaines de mètres, avec de l’eau cristalline, suivie d’un cassant profond où l’eau devient d’un bleu foncé intense. C’est à cet endroit que je commence.
Mes armes sont toutes choisies, les cannes verticales seront de sorties pour faire profiter toute la famille. Les pêches light seront de rigueurs, avec des plombs palettes, des drop shots et autres jigs.
Le carnassier ciblé sera la perche. C’est un carnassier magnifique avec des couleurs que j’affectionne particulièrement et je souhaite que mes enfants et à mon épouse Emilia profite de ce magnifique poisson !
Le jour suivant, je sors le bateau en fin d’après-midi pour une première session de quelques heures. Je cible les cassants près des pointes de la rive ouest, j’enchaîne une vingtaine de perches avant de rentrer. Cependant, je ne suis pas convaincu, je n’ai que peu de temps pour trouver réellement la pêche et exploiter le potentiel du lac. Il est donc temps de revoir ma stratégie, je dois absolument mettre à profit l’électronique de mon bateau, prospecter et cibler des zones précises pour être rapidement performant.
Le mercredi au matin, je pars à l’assaut des perches avec Ludovic Laffond et mon fils Téo. Cette petite partie matinale est l’occasion de cibler quelques postes prometteurs. La matinée s’achève avec la capture d’une quinzaine de perche et d’un brochet.
En cherchant des informations sur internet, je tombe sur un site mentionnant la présence d’une épave d’hydravion dans ce lac. La localisation est vaste mais une idée me vient à l’esprit ! Je ressors le bateau une seconde fois et je file vers une pointe repérée sur la carte. De là, je commence à naviguer vers le centre du lac. Mon ONIX 10 SI est en mode Side Imaging, avec une portée de 40 m par côté, la sensibilité est à 3, le contraste à 10 et la vitesse de défilement à 4 sur palette ambrée. L’image est un peu « cramée » par 5 à 6 m de fond avec une telle portée.
Au bout de 300 à 400 m de navigation, je vois sur tribord un écho que je cible immédiatement par un waypoint. J’effectue une rotation avec le bateau et je diminue ma portée au sondeur sur 3 fois la profondeur, soit 17 m. J’enclenche ensuite la navigation du I Pilot Link sur le waypoint. Je vois alors apparaitre au sondeur l’écho net de cet hydravion avec un nuage de vie au dessus ! Bingo !
Je replace le bateau et je le cale en position fixe, grâce à la position « ancre » du moteur Ulterra. Il est 18 h, c’est partie pour 1 h 30 de folie durant laquelle pas moins de 58 perches montent au vivier ! Je rentre au port avec le sentiment d’avoir réussi mon coup.
Le jeudi matin, je reprends la direction de l’épave. J’attaque aussitôt la pêche, mais il faut se rendre à l’évidence : 1 h 30 plus tard, j’ai bien une quinzaine de jolies perches au vivier mais nous sommes loin de l’euphorie de la veille. Je quitte le spot et pars prospecter une zone d’herbier, repérée non loin d’une pointe. Le spot est plus généreux et une vingtaine de perches viennent me rendre visite. Il est déjà midi, l’après midi est réservé à la capture des écrevisses avec mon fils à la plage, elles finiront à la poêle avec du persil et de l’ail, un vrai régal !
Le lendemain, nous sortons le bateau en famille pour une sortie plage-pêche jusqu’à la tombée de la nuit, c’est le dernier jour des vacances et nous voulons en profiter.
Nous accostons et nous passons l’après midi à la plage : un vrai paradis, les Bahamas en Gironde ! Nous mouillons les lignes sur le premier waypoint vers 17 h. Les perches s’enchaînent aux plombs palettes, tout le monde prend du poisson dans une très bonne ambiance. Vers 18 h 30, nous nous rapprochons du port pour aller sur un second waypoint. Nous sommes sur une pointe d’herbier, les perches sont plaquées sur le fond et nous apercevons nettement les bancs bien compacts. Les poissons s’enchaînent et les tailles augmentent. Nous arrêtons la partie de pêche à 20 h 30, faute de place dans le vivier ! L’heure des comptes a sonnée : 82 perches entre 25 et 40 cm sont remises à l’eau. En bonus, un joli brochet est venu nous saluer.
Le soleil se couche sur le majestueux lac de Carcan-Hourtin, nous sortons le bateau de l’eau pour cette dernière session qui restera longtemps gravé dans nos mémoires.
Nous prenons la route le lendemain, des souvenirs pleins la tête, avec dans l’idée de revenir pendant 2 semaines l’été prochain.
Attention, pour naviguer sur les lacs d’Hourtin et de Lacanau, une vignette est obligatoire. Elle est en vente à l’Office du tourisme. »
David
