Les brochets géants du Léman

Les brochets géants du Léman

18/05/2015

Nous embarquons aujourd'hui avec David Bernadou pour aller pêcher les brochets géants sur le lac Léman. Sensations garanties !

 

 

Pour la deuxième année consécutive, nous quittons la région lyonnaise en direction de Genève pour un week‑end de traque des grands brochets sur le mythique lac Léman.

Notre objectif est de capturer quelques poissons dépassant le mètre ! D’expérience, nous savons que ce ne sera pas facile. La population est importante mais les gros poissons ne se laissent pas prendre facilement.

Nous quittons Lyon le jeudi 7 mai en fin d’après‑midi. Nous arrivons à la tombée de la nuit au port de Corsier. Le temps de monter un bivouac de fortune, d’avaler une « noodle cup » et nous sombrons dans un profond sommeil.

 

Vendredi 8 mai, nous ne perdons pas de temps : en quelques minutes, les bateaux sont à l’eau, direction la « strike zone » ! Nous traversons le lac et les sondeurs sont en action ! En quelques minutes, nous ciblons les bancs de perches et de lavarets. Les poissons sont posés à plus de 15 m de fond et les prédateurs ne sont pas loin.

Les lignes à l’eau, c’est parti pour 8 heures de « lancer-ramener » en pleine eau.

Nous allons très vite car les périodes d’activités sont intenses mais très courtes. Les premiers poissons montent dans les bateaux mais leurs tailles ne correspondent pas à nos recherches. La journée s’achève à 21 h avec la satisfaction d’avoir croisé des beaux poissons, mais les gros n’étaient pas de la partie.

Nous regagnons cette fois les chalets loués pour l’occasion et notre bande de joyeux lurons. L’équipage de Jean-Baptiste et Steeve est à la fête avec un très beau poisson de 118 cm. Les bateaux sont en charge pour le lendemain, le barbecue crépite et l’apéritif est servi, il est 1 h du matin. La journée du lendemain va être sport.

 

 

Samedi 09 mai, nous décidons d’utiliser une autre cale de mise à l’eau, il est 8 h et nous somme en place sur une nouvelle « strike zone ». La configuration du spot est pratiquement similaire à celui de la veille. Nous détectons nos premiers bancs de « baitfish » entre 20 et 36 m. Les « perchauds » sont présents en grand nombre et les « bananes » surdimensionnées sur l’écran des sondeurs Onix ne laissent aucun doute sur l’activité sous le bateau…

Il ne faudra que trois lancers pour encaisser la première grosse touche. Ma canne « big-baits » est cintrée et je tire comme un dingue pour le faire monter au plus vite dans l’épuisette. Malheureusement, le combat ne dure qu’une quinzaine de secondes, la ligne se détend et le poisson se fait la belle !

Quelques minutes plus tard, mon coéquipier du jour, Grégoire, annonce « Poisson ! ». Sa canne est en forme de U, le moulinet se dévide et le poisson sonde sous le bateau ! Après quelques minutes très intenses, l’ombre de la bête se distingue à quelques mètres du bateau. L’épuisette est à l’eau, Grégoire abrège le combat et emmène le « roi » battu à l’épuisette. C’est l’explosion de joie sur le bateau, le poisson affiche 111 cm et Grégoire pulvérise son record personnel !

 

Capture d'écran de l'attaque du brochet de 111 cm

 

Nous reprenons nos esprits, replaçons le bateau et continuons la traque mais les gros échos ont disparus. En affinant la recherche à l’aide de nos sondeurs, nous les retrouvons à quelques mètres. Ils sont plaqués sur le fond : ce n’est pas un bon signe pour la suite !

 

À 13 h, nous retrouvons les copains pour une petite pause repas mais le vent se lève et le Léman devient menaçant. Nous décidons de quitter rapidement la zone et de traverser le lac pour rejoindre la mise à l’eau. Si les phares s’allument dans le port, il sera trop tard et nous serons en difficulté.

Nos deux bateaux prennent le large plein gaz, le lac est démonté, c’est une bonne occasion pour nous de tester nos machines. Le résultat est sans appel : nous sommes en sécurité !

Le soleil revient très vite et le vent tombe aussi vite qu’il était arrivé… malheureusement ce changement de conditions ne sera pas bénéfique.

Nous sortons de l’eau à 21 h 30. L’équipage « Max Falco et Stéphane Herman » a pris un poisson de 110 cm. Bien joué et félicitation à Stéphane pour sa première poutre du Léman !

Il n’y aura pas de barbecue ce soir, il est presque 1 h du matin, un plat de pâtes sera suffisant.

 

Dimanche 10 mai, troisième et dernier jour ! Fatigués mais motivés, nous repartons pour la dernière ligne droite. Quelques heures de traque supplémentaires pour tenter un dernier « gros ». Les équipages se répartissent sur les « strikes zones » et les lancers s’enchaînent. C’est au tour de Silvio d’encaisser une grosse touche : le combat est intense mais sanctionné par un décrochage en règle, dommage !

 

Il est 15 h , nous décidons avec mon camarades de nous rapprocher de la berge et de faire du « power-fishing » jusqu'à la mise à l’eau pour rigoler et se détendre avant de reprendre la route. Les touches s’enchaînent et 5 jeunes poissons montent au bateau en quelques minutes…. On a bien rigolé !

 

 

Nous jetons l’éponge à 16 h afin de pouvoir rentrer sur Lyon dans de bonnes conditions.

Les sondeurs s’éteignent, le bateau est solidement arrimé sur sa remorque et nous prenons la route avec le sentiment du devoir accompli.

 

Ce week‑end entre « potes » était extraordinaire. La pêche des brochets du Léman est une aventure à vivre. Nous traquons des poissons surpuissants et surdimensionnés. N’allez pas croire que la chose est aisée ! Le Léman a été généreux avec nous mais rien n’a été laissé au hasard.

 

Si un jour vous avez la chance de découvrir ce lieu magique, soyez prudent : vous ne pourrez plus vous en passer ! Nous, nous en sommes mordus !

 

 

David Bernadou