Un Hélix Méga Imaging sur le navire André Malraux

Un Hélix Méga Imaging sur le navire André Malraux

26/12/2018

Fin août 2018, l’André Malraux, navire de recherche du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) du ministère de la Culture) fait escale à La Rochelle. Il vient participer et soutenir l’Association de recherche et d’étude du patrimoine maritime et fluvial (AREPMAREF) dans le cadre de la campagne de prospection dirigée par Vincent Lebaron pour retrouver l’épave de la Natividade, vaisseau amiral espagnol coulé lors d'une bataille navale le 9 août 1652.

Le sonar du navire étant malheureusement utilisé sur une autre opération archéologique à Saint-Pierre-et-Miquelon, Christine Lima, responsable du secteur Aquitaine-Vendée au DRASSM, nous demande de trouver une solution de remplacement. Félix Gomez, membre de l’Arepmaref se tourne alors vers la société NAVICOM, sponsor de l’Arepmaref depuis 2010. Elle met aussitôt à notre disposition le sondeur de dernière génération : l’Hélix 12 Méga G2 side Imaging. C’est une belle opportunité pour essayer et présenter ce nouveau matériel à l’occasion de cette semaine de survey !

Les zones de prospections ont été déterminées préalablement par Vincent Lebaron, responsable scientifique de l’opération. Les profondeurs données par les cartes marines sur le secteur de recherches avoisinent les 50 m. C’est Félix Gomez, spécialiste du sonar, qui prépare le matériel et ses connections. Afin d’optimiser au mieux les possibilités de l'appareil, la sonde est remorquée sur un « poisson » (towfish) avec un câble de 100m de long. Un second appareil muni de 30 m de câble est également embarqué pour pallier le cas échéant à une défaillance ou casse de la sonde  principale.

Le système est testé avec succès et la transmission du signal est excellente. Le premier test est effectué au large d’Antioche sur une épave de la Seconde Guerre mondiale. Les images à l’écran sont superbes. On distingue clairement les différentes structures métalliques de la coque, les chaudières et le moteur du navire.

L'équipe se donne donc rendez-vous au port de Chef-de-Baie à La Rochelle le lendemain matin afin d’embarquer sur l’André Malraux pour le premier jour de la mission. Dès la sortie du port et pendant que le commandant fait route sur le secteur de recherche, l’équipe s’affaire dans la salle scientifique du bord et à l’arrière du bâtiment pour préparer le sondeur et sa sonde.

Une ligne stabilisée en 12 volts permet de mettre en marche le sondeur et une antenne gps externe Humminbird est connecté à celui-ci. Le câble de la sonde est ramené jusqu’à la salle de contrôle.

La décision est prise de compléter la prospection au sonar par une prospection au moyen du sondeur multi-faisceau du navire.

Il est réglé sur 50 m de balayage et le navire évoluera donc sur des routes parallèles espacées de 50 m.

Le sondeur est quant à lui réglé sur un balayage à 30 m de côté en Side Imaging à la fréquence méga, donnant le plus de détails et offrant une couverture de 60 m.

Les membres de l’Arepmaref se sont succédés tout au long de la semaine à bord du navire. La mission a pu être menée à bien malgré la casse du câble du towfish principal. Heureusement, la seconde sonde a pu prendre le relais.

L'épave tant  recherchée n'a malheureusement pas été trouvée cette année, mais toute l’équipe de l’Arepmaref est motivée pour poursuivre les recherches en 2019.

Le sondeur confié par la société NAVICOM s'est montré très performant, répondant à nos exigences et nos attentes. Nous tenons à les remercier vivement pour leur aide ainsi que tout l’équipage de l’André Malraux pour la gentillesse de leur accueil et leur professionnalisme !!!

 

Pour plus de détails

site AREPMAREF : http://www.arepmaref.fr/