Un bief sur le Rhône

Un bief sur le Rhône

25/10/2009

Ce Matin, nous partons avec Mathieu sur un bief du Rhône afin de faire la reconnaissance d’un secteur sur lequel une compétition de pêche aux leurres aura lieu fin octobre. Nous n’avions jamais eut auparavant la chance d’utiliser notre sondeur Side Imaging sur ce bief. Evidemment nous nous attendons à faire des découvertes, notamment au niveau des structures immergées ainsi que des reliefs subaquatiques. Ces informations sont pour nous prépondérantes, elle nous permettrons le jour venu de choisir des postes sans aucune improvisation. Cela ne veut pas dire que tous les postes repérés seront productifs, mais cette reconnaissance nous permettra simplement de choisir nos spots en fonction des indices du moment.
Effectivement nous ne mettrons pas longtemps à débusquer quelques arbres immerges, cordages et autres murets sous une profondeur de 8 mètres. Pourtant les poissons carnassiers que nous recherchons ne s’y trouvent pas, la forme des échos renvoyés sur notre écran nous fait plus penser à des bancs de brème ou de poissons blancs. Pour identifier de beaux carnassiers il est préférable de ne prendre en compte que les arcs assez longs et surtout ceux qui comportent de la couleur rouge, correspondant à des échos plus francs. Parfois lorsque l’on arrive vraiment au bon moment on peut apercevoir ces mêmes échos rouges monter et descendre dans un banc de fourrage. En général dans ces conditions, votre leurre n’aura pas le temps d’atteindre le fond que vous aurez votre première touche. Il ne faut pas perdre de temps dans pareil cas, ces périodes de frénésie sont en général assez courtes.
Pour être efficace en rivière et utiliser au mieux la fonction side imaging, nous naviguons en plein milieu du chenal à une vitesse inférieur à 10km/h. Le champ d’action des échos latéraux est réglé à 80 mètres de chaque côté, nous balayons ainsi 160 m de largeur en un seul passage. En remontant le fleuve, nous tombons rapidement sur une concentration de poisson. Quelques énormes échos apparaissent alors, pas de doutes nous sommes sur du silure et apparemment il y a également du sandre. Effectivement à la première descente du leurre je prends une énorme « cartouche », je ferre est la bobine se dévide rapidement. Bien obligé de composer avec du matériel plutôt light prévu pour le sandre et la perche, le silure prend le dessus sans que je ne puisse vraiment le contrer. Je resserre mon frein au maximum, rien n’y fait le poisson continue sa course folle vers l’aval, quelques instant plus tard ce sera la casse nette de ma fine tresse. Après cet épisode tragique pour mon bras droit nous reprenons tranquillement notre partie de jigging et enchaînons les prises de sandres et de perches. Nous avons beaucoup de chance, la pêche est plutôt facile, les poissons sont très mordeurs, il semblerait que les premiers coups de froids ait poussé les poissons dans un comportement frénétique. Cela étant la taille moyenne de nos prises reste faible malgré un joli sandre.
A nouveau nous pouvons voir que les silures sont toujours présents sur le poste, ils montent parfois entre deux eaux puis sondent vers le fond. Les échos sont très longs et très large, ils prennent la moitié de la taille de notre écran et nous visualisons clairement la forme des silures. Soudain la touche est très franche, Mathieu ferre et jauge l’animal : « celui-ci devrait être sortable » me dit-il. Il est vrai que lors de nos sortis sur le Rhône nous touchons toujours beaucoup de silures, sans les chercher et surtout sans être équipé du matériel nécessaire à pouvoir sortir les plus gros spécimens. L’an dernier quelle ne fut pas notre déception quand après plus d’une heure de combat montre en main, notre bas de ligne en 23/100 rendait l’âme sous les coups de râpe d’un énorme silure. Des plus de 2 mètres nous en avons touchés souvent, mais rarement nous avons pu les sortir de l’eau. Mathieu semble confiant, il arrive de temps à autre à freiner le poisson, d’après nos mauvaises expériences ce poisson fait moins de 2 mètres. Cela étant le combat fut tout de même long et éprouvant pour le pêcheur, qui après une bonne vingtaine de minutes n’espère plus qu’une chose : que ça s’arrête ! Nous ne fûmes donc pas trop de 2 pour pouvoir négocier la montée et l’accueil du poisson sur notre belle moquette qui en gardera encore les traces longtemps après…
Le poisson est mesuré rapidement, il fait environ 1 mètre 70, quelques photos plus tard il retrouvait son éléments sans demander son reste. Décidément le Rhône ne cessera jamais de nous réserver des surprises de taille, que ce soit pour ses sandres, brochets, perches ou silure sur ce fleuve votre record peu tomber à tout moment !