Le « Defi Predators Ouest », récit d'une expérience riche en émotions !

Le « Defi Predators Ouest », récit d'une expérience riche en émotions !

17/07/2012
Après une première année au pied des vainqueurs, le team Navicom composé de Sylvain Garza et de Mickael Weill viennent de remporter l’édition 2011/2012 du « Défi Predators ». Voici le récit de leur saison et les secrets de leur victoire !

Tout d’abord, petite présentation de ce « Defi Predators Ouest » : c’est un circuit de compétition en eau douce organisé par la revue Predators. Il se déroule en six manches sur les meilleurs sites de la région du Sud Ouest, principalement des grands lacs : Hourtin, Mimizan, Lacanau, Cazaux Biscarosse et une rivière, la Charente, à Cognac. Il rassemble à chaque étape entre 20 et 30 compétiteurs locaux prêts à en découdre pour devenir les champions de leur région. Pour gagner, le principe est simple. A chaque manche, on pèse les trois plus gros poissons. A la fin, les trois meilleurs résultats départagent les équipes gagnantes !

L’aventure a commencé par la manche de Hourtin, un lac immense où, chaque année, tout se joue sur un petit herbier au nord de ce lac bien peuplé en brochets. C’est là que nous avons capturé six brochets maillés, mais hélas tous calibrés entre 50 et 55 cm. Résultat : avec une pesée de 3 kg nous avons terminé au-delà de la dixième place… Cela commençait mal !

En novembre, c’était la date rivière de la saison, sur la Charente. L’eau était limpide et fraîche, nous étions au cœur de l’automne. Il nous a fallu rivaliser de finesse pour tromper la vigilance des nombreuses perches de cette rivière. La manche était vraiment très stressante pour notre équipe… C’est vers la mi-manche que nous avons enfin capturé une première perche ! Elle se trouvait sur une structure positionnée au niveau de la cassure et repérée au sondeur. Cependant, la manche passait et nous étions toujours bloqués à un seul poisson... Sur le retour, en toute fin de manche, nous somme repassés au niveau de cet endroit dont nous avions heureusement sauvegardé le waypoint. En deux lancers à proximité, ce sont deux autres perches qui sont venues attaquer le petit jerkbait Illex Squirel 61 de Sylvain. Ouf !
Un conseil : il est très intéressant de sauvegarder ses lieux de captures afin de les retrouver ensuite, surtout sur un site que vous ne connaissez pas du tout ! Avec trois perches correctes, nous avons pris une 8ème place. Cela nous a à peine satisfaits, mais au final, elle sera décisive !

En janvier, c’était la compétition de Mimizan, une date inédite au cœur de l’hiver ! Il faisait cependant très doux et tout s’est joué sur des poissons encore bel et bien actifs. Les mieux classés ont tous su localiser un banc de grosses perches en chasse. Nous en avons d'aileurs sorti deux belles perches de 45 cm et d’autres plus petites. Ce qui a fait toute la différence pour nous ce jour-là, c’est notre Side Imaging. Nous avons opté pour une petite coque Linder équipée d’un 898 SI C et de deux moteurs 55 lbs Minn Kota, afin d’obtenir le meilleur rendement au moteur électrique. Nous connaissions un endroit où se situait une épave, mais la zone était vaste et peu profonde (environ 3 m). Il nous a certes fallu 30 minutes de navigation avant de localiser la structure à l'écran, mais ensuite il nous a suffit de quelques secondes pour sauver le point GPS, se placer à proximité et capturer un beau sandre de 3 kg au premier lancer ! C’était l’action du jour, celle qui nous a permis de remporter cette manche !
La leçon du jour : ne pas hésiter à prendre du temps en navigation et en détection. On pêche moins, mais mieux !

Au retour des beaux jours, début mai, le « Défi Ouest » se passait à Lacanau pour une date inédite : le «One Day, One Fish». Ce jour-là, seul le plus gros brochet de la journée était comptabilisé. Une date où il fallait savoir capturer un spécimen ! Lacanau est, en général, un lac qui nous réussit bien : nous avons terminé 1er, 4ème et 6ème lors des précédents Défis. Nous avons une solide connaissance du lac et une carte GPS extrêmement bien fournie sur laquelle nous répertorions depuis quatre ans les meilleurs herbiers, cassures ou dérives à effectuer. Tout s’est alors passé à merveille pour nous, chacune de nos zones nous a apporté des poissons de plus en plus gros. Et ce, jusqu’à la mi-manche, où nous avons attrapé un joli brochet de 80 cm. Nous avons donc décidé de foncer avec le Triton et ses 115 CV sur un herbier qui, par le passé, nous avait valu de très gros poissons ! La luminosité et le vent semblaient parfaits, nous avons effectué une première dérive contrôlée via Ipilot... et c’était la touche ! Un énorme brochet venait de gober le spinnerbait (un super erruption, Illex) et se débattait de toutes ses forces. Lorsqu’il nous est apparu enfin, nous étions totalement sous pression : c’était un «grand brochet» qui dépassait largement le mètre et frisait les 10 kg ! Le combat était loin d'être gagné avec les herbiers environnants et nous avons vécu des minutes intenses… avant de réussir à le hisser dans l’épuisette ! Nous pensions alors avoir gagné avec un tel poisson trophée, pesé à 9,7 kg !

Au final, il nous a « seulement » permis de battre nos rivaux Yon Dupasquier et Bastien Nicolay (un autre team Navicom). Ils étaient 3ème avec un poisson de 9,5 kg. Les premiers ont réussi une prise incroyable de 10,2kg pour 114cm (équipe Reynaud / Margalef).

La dernière manche de l’année s’est déroulée a Cazaux. Nous l’avons abordée en leader grâce à nos résultats de 8ème, 1er, et 2ème. Deux équipes peuvent encore nous dépasser: Dupasquier / Nicolay et Boissinot / Pinot. Ce lac est imprévisible et difficile au printemps, parfois même dangereux les jours de tempête. C’était le cas ce dimanche 10 juin. Tout s’est joué sur une ou deux touches qu’il ne fallait surtout pas manquer ! Cette fameuse touche se produisit en fin de manche sur l’un des quelques herbiers de potamots que nous avions répertorié dans notre combiné : un nouveau brochet géant a gobé le shad de Mickael, au loin dans les vagues et le combat est féroce ! Hélas il se décroche dans un ultime rush, pour le plus grand bonheur de nos concurrents qui observaient la scène. La désillusion est grande à bord : nous n’avons fait aucune prise…

Le verdict tombe, c’est très serré, mais nous sommes sacrés champions !! La victoire s’est jouée à un point près, soit à une place de différence lors de l’une des manches.

Nous sommes très heureux et fiers d’offrir ce titre à notre palmarès et à celui des équipes Navicom. L’équipement complet Minn Kota et Humminbird de nos deux bateaux a été l’un de nos meilleurs alliés. Plus que des équipements, ce sont des outils précieux qui nous ont permis de mieux comprendre et de contrôler nos actions dans les moments clés, afin de prendre ces poissons qui ont fait la différence.

Un dernier mot pour remercier tous les bénévoles qui font vivre le circuit « Defi Predators » dates après dates, et qui en ont fait, aujourd’hui, une référence !