Chronique d'un sauvetage

Chronique d'un sauvetage

07/01/2009

Le 6 janvier au matin, on apprenait des difficultés pour Jean Le Cam à 200 milles du Cap Horn. Peu de temps après, il déclenchait sa balise de détresse.
Stéphane Chevallier, chef du service technique de Navicom, était à nouveau consulté pour avoir des détails sur ce déclenchement. Sans moyen de communication avec Jean, l’incertitude était grande sur sa situation. Cette information était pourtant rassurante, puisque la balise ACR GlobalFix ne pouvait avoir été déclenchée que manuellement, attestant que Jean était en vie.
Les secours ont alors été déclenchés : un pétrolier dérouté vers la dernière position connue, un avion militaire chilien dépêché sur zone, Armel Le Cleac’h et Vincent Riou eux aussi déroutés, ainsi qu’une frégate chilienne disposant de tous les moyens nécessaires.
Quelques heures plus tard, Jean déclenchait sa seconde balise, confirmant encore qu’il était bien en vie. Le pétrolier ayant rejoint la position a pu constater que le bateau était à l’envers, sans bulbe au bout de sa quille. Ils ne disposaient d’aucun moyen pour intervenir, et il leur était impossible de communiquer avec Jean.
On sait comment Vincent Riou a pu sauver Jean Le Cam, et qu’en conséquence d’un choc d’un outrigger avec un appendice du bateau de Jean, il a fini par démâter. Pour Vincent, la course s’arrête là, mais il a sauvé son ami Jean.
Les balises déclenchées par Jean l’ont été à l’intérieur de son bateau. Le signal a donc pu traverser la coque en carbone pour être reçu par les satellites de la constellation COSPAS-SARSAT et ainsi positionner le sinistre.

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