02/08/2016
Un grand merci à Lilian Fautrelle pour ces deux superbes captures d'écran.
Lilian Fautrelle :
Voici une capture d’écran de l’utilisation typique de mon combiné Helix10 + Autochart Pro lorsque je pêche le silure en bateau. Ici, une pêche dite à soutenir à vue sur l’échosondeur.
La vue de l’écran est partagée, avec dans la fenêtre de gauche, ma vue 2D, réglée en Fenêtre RTS faisceau étroit. A droite, ma bathymétrie réalisée avec Autochart Pro.
A] Intéressons-nous tout d’abord à la fenêtre de droite, la bathymétrie :
La position de mon bateau à l’instant de la capture d’écran est matérialisée au milieu de la fenêtre avec le polygone noir. Le vecteur vert à la pointe du polygone indique ma trajectoire à venir. Ma vitesse de dérive est ici de 0.7 km/h
Les traits rouges sont mes passages du jour. Au milieu, les dérives de pêche, et tout à gauche, mes retours en navigation pour reprendre ma dérive.
Les poissons rouges : ce sont les emplacements des touches de tous les silures capturés cette année sur le poste
Les poissons bleus : ce sont les emplacements de tous les gros échos de silures que j’ai vu cette année sur le poste mais que je n’ai pas réussi à piquer.
Ce jour-là, je souhaite pêcher les postes qui présentent une profondeur supérieure à 5,5 mètres. J’ai donc réglé mon appareil pour que les zones de profondeurs inférieures soient surlignées en vert. Je sais en un coup d’œil que mes bonnes zones de pêches sont en bleu ciel.
Le poste : nous voyons grâce aux lignes de niveau de fond, et au chiffre en noir (qui indique la profondeur en mètre), que je me concentre ici sur un trou de 8 mètres de fond aux tombants assez raides, d’environ 15 mètres carrés (sur une rivière d’une bonne soixantaine de mètres de large !). Avec cette cartographie (et mon terrova i pilot), je passe systématiquement pile à l’endroit souhaité.
B] Que se passe-t-il à ce moment sous le bateau ? Abordons la fenêtre de gauche
Un silure (trait du bas) a suivi mon montage (trait du haut) depuis le tombant de remonté de 8 à 6 mètres en sortie de trou. Sur les animations, ce poisson a décollé de 2,5 mètres environ (plus le silure monte haut, plus la probabilité de l’attaque est grande).
A : Ce poisson marque un premier refus. Il décroche, ne suit plus mon montage, et commence à regagner le font.
-B : Réaction avec une action de pêche. Je lâche mon montage (qui tombe vers le fond) et le bloque quelques centimètres au-dessus de la tête du silure, puis réalise des animations amples et sèches qui vont venir faire s’entrechoquer les petites billes de mon montage et générer du bruit et des vibrations.
-C : Percevant ces vibrations et cette manœuvre de provocation, ce jeune silure un peu tout fou remonte immédiatement en direction de mon montage.
-D : Le silure « est lancé » et monte droit sur le montage. Je continue de remonter mon montage à la même vitesse que lui (les 2 échos restent bien parallèles), afin de simuler une fuite (ce qui attise également la prédation).
-E : Le silure rentre à nouveau dans mon cône de détection étroit (trait bleu dans la fenêtre RTS). Je sais qu’il est juste à l’aplomb du bateau, les moustaches sur le montage.
Je stabilise mon montage. Ce silure de 110 cm attaquera le montage 2 secondes après cette capture.
